Windy Welly

Windy Welly

Journée chargée aujourd'hui pour tenter de voir un maximum de Wellington avant de faire nos adieux à l'île du Nord.

Le réveil ne sonne pas si tôt que ça car notre visite du Parlement n'est prévue qu'à 10h. Ça nous laisse le temps d'aller prendre un copieux petit déjeuner dans un café à côté de l'hôtel puis de nous dérouiller les jambes en nous y acheminant à pied. Les muscles sont un peu raides mais il faut bien entretenir notre forme olympique !

En marchant on note une activité cycliste plus intense que dans les villes précédemment traversées. Les bus ont même un système pour accrocher des vélos à l'avant ! Ingénieux. Nous trouvons facilement l'entrée du Parlement que nous prenons en photo depuis l'esplanade.

Il s'agit de trois bâtiments assez différents mais reliés entre eux : la 'Beehive', tour trapue et circulaire avec des étages de plus en plus petits au fur et à mesure qu'ils s'élèvent ; le Parlement historique, un bâtiment néoclassique de style édouardien (dit le guide) et la bibliothèque du Parlement, une bâtisse ostentatoire qui reflète bien l'orgueil démesuré de ses chevilles ouvrières.

Le Beehive et l'ancien bâtiment (NB. Le nom de Beehive ne vient pas de sa forme mais de la marque d'allumettes avec lesquelles l'architecte a construit son premier modèle !)

La bibliothèque 🤩

Une fois les contrôles passés et les sacs laissés à la consigne (interdiction de se promener avec), nous avons le droit à une petite vidéo expliquant les rôles du Parlement dans la démocratie néo-zélandaise. En très résumé, il n'y a qu'une seule chambre élue au suffrage universel d'où est composé un gouvernement, c'est aussi là où sont débattues les lois. Vous en saurez nettement plus sur la page Wikipédia haha. La vidéo terminée, le guide nous emmène dans différents lieux.

La chambre, clou de la visite !

Julie se prenant pour un MP de l'opposition (parti maori)

On ne comprend pas tout (l'accent du coin sans doute) mais certaines anecdotes sont amusantes, comme le passage de la moquette rouge à la moquette verte qui marque la limite au-delà de laquelle la couronne britannique n'a pas le droit d'aller, c'est-à-dire dans la chambre. C'est toujours un peu étrange de se promener dans des lieux où se prennent des décisions qui vont affecter la vie des gens.

On finit la visite par la salle de conférence de presse, qui a eu son moment de gloire en 2020 lors des points COVID quotidiens du gouvernement. On a même le droit de s'installer au pupitre !

En quittant les lieux, on fait un crochet par la cathédrale St Paul (jeune et moche), puis par l'ancienne cathédrale toujours St Paul (plus jolie mais pas visitable car occupée), ainsi que - bibliotourisme oblige - la bibliothèque nationale et, pour faire bonne mesure, les archives nationales !

Enfin, le moment tant attendu par Julie : on se dirige vers le cable car (funiculaire) pour une montée jusqu'au jardin botanique. Le funiculaire est rouge vif avec des petits sièges rétro en bois. Il s'élance et passe à travers trois tunnels ou des lumières scintillent. Magique ! Il y a même plusieurs arrêts sur le petit trajet de 5 min 😍

A l'arrivée on ne résiste pas à la tentation de visiter le minuscule musée du Cable Car où on peut monter dans la réplique d'un ancien modèle. Bon on ne résiste pas non plus au panorama offert sur la ville et son front de mer car nous avons de la chance, aujourd'hui il fait un temps magnifique, nous avons même pu sortir les shorts !

Mais nous sommes montées aussi pour le jardin botanique et particulièrement la roseraie. Sur le chemin (vallonné) pour y parvenir nos jambes sont mises à rude épreuve, certes, mais nous sommes subjuguées par la vivacité, la beauté et la variété de la végétation. Nous retrouvons nos vieilles amies les fougères arborescentes, les séquoias, les pohutukawas, les cabbage trees, les agapanthes, les pins avec les aiguilles qui montent etc.

La vue de la roseraie depuis le haut du jardin nous dissuade cependant d'y descendre. Parce qu'il faudrait ensuite tout remonter, parce que c'est en plein soleil et que les roses, c'est pas franchement le kiff de Julie.

À la place nous reprenons un chemin différent vers le retour au funiculaire : jardin d'aromates et oiseaux qui s'enfuient avant qu'on ne puisse les prendre en photo. Comme il est déjà une heure passée nous prenons le temps d'un déjeuner au café du funiculaire et puis hop ! Direction le Te Papa Museum !

Sur la route le vent souffle énormément. Nous rangeons les casquettes car trop difficile d'envisager un sprint pour les rattraper. Nous passons par Civic Square où se trouve la bibliothèque municipale en cours de restauration (norme antisismique), l'ancienne bibliothèque (maintenant galerie d'art) et une grosse boule suspendue entrelaçant des fougères.

Petit saut à l'i-site où un fameux magicien (pas celui avec des lunettes) surveille les brochures et nous entrons enfin dans le musée, il est autour de 15h.

Le Te papa Tongarewa (familièrement surnommé "Te Papa" et qui signifie "lieu des trésors de cette terre") est un bâtiment moderne de 1998 qui ne fait pas l'unanimité mais jugez plutôt (nous on aime !) :

À l'intérieur, 6 étages d'expositions variées, de la faune néo-zélandaise aux peuples du Pacifique en passant par les volcans, la culture maorie ou encore l'histoire de l'immigration dans le pays. On apprend :

  • tout sur le kiwi
  • qu'à nous deux, on fait le poids d'un moa hakahaka
  • qu'en tant que jeunes femmes trentenaires, on aurait eu un "free ticket" pour venir s'installer en NZ dans les années 1850
  • que les deux îles étaient quasiment entièrement recouvertes de forêt, détruite en grande partie dans l'île du Sud avant l'arrivée des européens qui ensuite ont défriché une bonne partie de l'île du Nord
  • que le kākāpō (perroquet local) sent plutôt bon - Julie l'a sniffé
  • que le traité de Waitangi (l'acte fondateur de la nation néo-zélandaise signé en 1840 par la plupart des chefs maoris et la couronne britannique) n'a pas exactement la même signification en anglais et en maori, ce qui en fait encore aujourd'hui un sujet de controverses
  • tout sur la navigation maorie

Le marae moderne réalisé pour le musée, où chaque déco a une signification 

Bref, on a passé beaucoup de temps et on n'a même pas pu passer par la boutique car le musée fermait quand on s'est décidées à partir !

On se dirige à pied vers le mont Victoria car en théorie on a une belle vue depuis le sommet, mais surtout nous avions vu sur Google que le parc avait servi de lieu de tournage pour quelques scènes du Seigneur des Anneaux. Nous grimpons des rues bien pentues, partagées entre le froid amené par le vent et le soleil qui nous rôtit sans rien dire. Le parc offre lui aussi des pentes généreuses que nous gravissons non sans peine. Marie scrute Google Maps pour tenter de repérer les lieux. Là ! L'arbre où Frodon bouquine au début de la Communauté de l'Anneau. Là ! Quand les Nazgûls aspirent l'esprit de la caméra un peu comme des détraqueurs. Là ! Quand les hobbits se cachent derrière de grosses racines pour échapper au Nazgûl qui les recherche. Enfin, le terrain a bien change depuis le tournage et ce n'est pas toujours facile à reconnaître. Mais c'est rigolo d'avoir un lieu de tournage extérieur aussi proche de la ville !

Happées par le temps nous abandonnons le point de vue pour filer faire quelques courses et préparer le sac pour demain. Le ferry vers l'île du sud part à 8h15 et le check-in se finit une heure avant le départ. Autant dire que ce ne sera pas vraiment grasse matinée ! Normalement nous arriverons à Nelson vers 16h.

À demain pour la suite de nos aventures !