We are going on an adventure!
Nous voilà dans les rues d'Auckland au tout petit matin, chargées de nos quatre sacs, en direction de la gare routière. Aujourd'hui est l'un des (nombreux) jours que nous attendions le plus : la visite d'Hobbiton, où ont été tournées des scènes de la Comté dans Le Seigneur des Anneaux et Le Hobbit ! 🤩
Un dernier coucou à la Sky Tower
Arrivées à la gare, nous papotons avec un groupe d'Américains dont l'une des membres est plus stressée que nous à l'idée de trouver le bon quai ; c'est à nous de la rassurer, un comble nous connaissant !
Le bus arrive, conduit par Kenny, un chauffeur très sympathique qui fait la conversation durant tout le trajet. Marie perd un peu le fil tandis que Julie écoute religieusement les explications, conseils et blagues. On note qu'il faut absolument goûter les glaces hokey pokey (un parfum néo-zélandais) et on apprend par exemple qu'Auckland est une des rares villes au monde (sinon la seule ?) à être bordée par deux mers (le Pacifique sud et la mer de Tasmanie) ou encore qu'il y a plein de golfs en Nouvelle Zélande dont certains ne sont pas chers du tout car, pour réduire le coût d'entretien, ils utilisent des moutons pour tondre le parcours.
Exemple de paysage traversé, c'est très verdoyant partout
On passe non loin de Paeroa où est produite une autre spécialité néo-zélandaise : la boisson L&P (un genre de limonade au citron) qu'il faudra aussi goûter ! Le paysage se développe en collines plus ou moins dodues mais d'un vert éclatant, et certaines pâtures sont bien fournies qui en vaches qui en moutons.
Vers 9h15, nous arrivons enfin à Matamata, la ville la plus proche de Hobbiton. Un petit quart d'heure plus tard, le bus s'arrête à Shire's Rest qui est la première étape de la visite : un café, des toilettes et la boutique souvenirs (que l'on visitera à la fin, le chauffeur est très à cheval là dessus, on est sur un timing serré !). Là un guide de Hobbiton monte à bord pour nous emmener vers le lieu de tournage en traversant les champs.
Photo prise depuis le bus, les couleurs ne sont donc pas géniales
Le lieu appartient en effet à une famille d'agriculteurs, les Alexander, qui gèrent maintenant cette attraction très lucrative (en partie aussi avec la Warner) en plus de leur ferme. On apercevra leurs moutons çà et là pendant la matinée.
Et nous voici enfin dans la Comté !
La visite correspond en tous points à nos attentes : c'est très touristique et rondement mené mais néanmoins magique ! Le temps est avec nous, on découvre une Comté verdoyante sous le soleil. Les photos ne rendent pas forcément hommage à l'atmosphère cosy, entre les odeurs de feu de bois de manuka et la petite musique festive qui s'échappe de la taverne.
Le guide est très loquace sur les détails et anecdotes des films, expliquant la différence de taille des trous de hobbits présents sur le site (pour des questions d'échelle dans les films), les ajouts artificiels, etc. Tout ce qui avait été construit pour le Seigneur des Anneaux a été démonté après le tournage de la trilogie, donc ce qui existe aujourd'hui a en fait été reconstruit, en dur cette fois, pour le tournage du Hobbit.
La maison de Samewise Gamegie !
Et Bag End of course ! Il ne manque que Bilbo
Vers la fin du parcours, une nouveauté de cette année : on peut déambuler dans un vrai trou de hobbit ! John Howe et Alan Lee, les artistes spécialistes de Tolkien qui ont travaillé pour le film ont été mis de nouveau à contribution pour imaginer un intérieur cosy.
Julie fait plutôt bien la hobbit revêche, non ?
On emprunte enfin le pont du moulin pour se rendre au Dragon's Inn où une chopine nous est offerte (it comes in pints!). Puis c'est le déjeuner, inclus dans notre billet, qui est servi sous une tente à côté de la taverne.
Après un dernier regard au lac, nous repartons vers le bus qui nous ramène à Shire's Rest. Là nous changeons de bus, direction Rotorua. Notre nouveau chauffeur, très sympathique aussi, connait trois mots de français (et "Frère Jacques" !) et nous propose de nous déposer directement à notre AirBnB plutôt qu'à l'Office du tourisme. On ne se fait pas prier, cela nous épargnera 50 minutes de marche avec nos sacs à dos !
Aussitôt arrivées au AirBnB, première lessive ! C'est qu'on a une logistique précise à respecter ^^ Notre hôtesse, une autre Marie, est une petite dame charmante. Pour la deuxième fois de la journée, on nous demande de quel coin de France nous venons mais la ville de Strasbourg n'évoque rien aux néo-zélandais ! Il n'y en a que pour Paris.
Nous profitons de la fin d'après-midi pour partir à la découverte de la ville. Première déception : au premier abord, Rotorua n'est pas très accueillante, entre les odeurs d'oeuf pourri et le tout-voiture où les piétons sont royalement ignorés partout. Pour les odeurs, cela s'explique par l'activité géothermique de la zone qui en fait sa célébrité. Pour l'absence de courtoisie des automobilistes, on cherche encore l'explication.
Après presque une heure de marche dans un quadrillage de pavillons aux poubelles soigneusement alignées puis sur la route principale égrenant ses motels avec spa, nous déambulons dans Government Gardens qui abrite le musée de Rotorua - malheureusement fermé - dans un ancien bâtiment de bains.
Puis nous nous dirigeons vers Sulphur Point, une réserve pour mouettes qui est aussi un parfait exemple de l'activité géothermique et des paysages du coin. Les troncs d'arbres sont jaunes de soufre, l'odeur est prégnante, l'eau du lac, interdite d'accès direct, est d'un bleu grisâtre à cause de la boue.
On est prévenues !
On ne voit rien sur la photo mais de la vapeur s'échappait bien des deux trous à gauche et à droite avec des bruits de boue bouillonnante !
En fin d'après-midi, nous repartons vers notre AirBnB en passant faire quelques courses. À l'arrivée, nous découvrons un message de notre hôtesse qui nous propose de nous véhiculer demain puisque nous sommes à pied, et qui nous conseille quelques visites. Trop gentil ! Nous envisageons la journée de demain de façon plus sereine, et sommes requinquées par la dégustation des petits gâteaux qui nous attendaient dans le gîte.