Rando test : de Gertwiller à Barr

Rando test : de Gertwiller à Barr

Bon il parait que pour faire le Tongariro Alpine Crossing il faut être en bonne forme physique et avoir de l'équipement pour tous les temps. Donc acte !

Inspiration sur https://vosgesquipeut.fr/trois-idees-de-rando-sans-voiture-depuis-strasbourg/

De Gertwiller à Barr

Une remise en jambes bien sympathique que nous avons effectuée le 1er octobre 2023 ! 9 km en 2h45 avec un dénivelé positif de 400 m, voilà pour le résumé chiffré.

Pour les personnes qui souhaitent la version longue la voici : après le concert de cent mille étourneaux (selon la police) posés sur une grue le temps d'attendre le tramway puis un trajet sans encombre en TER, nous quittons la gare de Gertwiller et son cimetière dans le frisson du matin pour ensuite cheminer à travers les vignes, tranquilles comme si c'était dimanche et qu'elles n'avaient pas d'impératif.

Des vignes au premier plan à gauche ouvrant sur un sentier dans le vignoble ; au fond on aperçoit le clocher et quelques toits d'Heiligenstein(Comme c'est moi - Julie - qui rédige je me permets d'oublier de faire mention de mon erreur d'interprétation sur l'itinéraire à suivre environ 500 m après le début de la randonnée uhuhuh)

Quelques vaches rousses à cornes dans une pâtureAprès un salut aux vaches cornées, au bus de cheveux blancs faisant sa tournée des vignobles au relais du Klevener et au centre-ville tout aussi assoupi que pentu d'Heiligenstein, nous quittons la civilisation pour nous engager sur un chemin forestier, plutôt bien balisé par le célébrissime Club Vosgien !

Suivant à peu de choses près la trace de notre bon guide, au travers des branchages et jeux de lumière, nous apercevons les dessus de l'abbaye de Truttenhausen sans vraiment être sûres que c'était ça mais en fait si mais on savait pas donc on a pas pris de photos, ça ressemblait davantage à une propriété privée.

Nous continuons à progresser avec l'énergie qui nous caractérise, laissant passer des vététistes et coureurses plus rapides, et finissons par arriver au(x ruines du) château de Landsberg dont voici un aperçu :Contre-plongée du château du côté des murs d'enceinte qui ont plutôt tenu, jusqu'aux contours des fenêtres ; une tour forme un angleNous faisons le tour jusqu'à passer sous la barbacane (c'est l'excroissance qui surplombe la porte et dont je n'ai pas de photo) pour entrer dans la cour. De là, en raison d'obscures batailles qui, contre le temps ou contre les ennemis d'alors, ont fait dégringoler des pans entiers de murs d'enceinte, nous profitons d'une belle vue sur le monts et forêts alentours.

Panorama de mauvaise qualité figurant au premier et arrière-plan des ondulations de verdures, dues au relief et aux sapinsEt par-dessus l'épaule, on peut voir de belles couleurs sur les pierres qui frisent le roussi. Le terme est plutôt bien trouvé (il faut tout de même savoir se féliciter) dans la mesure où le vestige d'un feu cultive discrètement ses braises au milieu des souvenirs, au mépris de tous les panneaux interdisant ce genre de pratique. Nous hésitons à sacrifier nos gourdes à la cause de la forêt vosgienne et du patrimoine local superbement conservé mais pas trop longtemps, car on n'a pas pris beaucoup d'eau et il est l'heure de prendre un petit en-cas.

Des pierres montées en murs, une fenêtre dans un renfoncement et Marie penchée sur son matériel dentaire
Marie est devenue une experte dans la gestion de ses gouttières et finit de remballer son kit

Nous sommes chassées des lieux par un groupe particulièrement bruyant et chatoyant de matériel dernier cri qui s'obstine à monter dans la cour par le chemin le plus difficile alors qu'il semble évident que ces rotules expérimentées auraient davantage apprécié l'escalier et le chemin de ronde forts à-propos. Mais qu'importe ! En redescendant vers l'espace dégagé d'où nous étions arrivées, nous croisons un prêtre qui monte en priant de ses maints jointes, l'air affecté des malheurs du monde. Je tiens à préciser que ce n'est pas un effet de style ! Les odeurs de barbecue non plus. Un gros chien esquivé plus tard nous retrouvons le chemin pour nous rendre à Barr. Nous abandonnons la forêt pour les vignes, la fraicheur pour le soleil de quasi-midi et le sentier tassé pour le macadam.

Encore des vignes sous un soleil éblouissant Depuis le haut d'une rue, vue sur le clocher d'une église aux murs blancs et au toit très pointu, très élancé. Un mur de briques à gauche, des maisons à droiteEst-ce tout ? Non ! Car nous avons eu de la chance dans notre improvisation puisque nous sommes tombées pile le weekend de la fête des vendanges ! Pas de char fleuri comme le prétendait le guide Alsace que l'on nous a offert mais une ambiance de kermesse épatante avec des fanfares partout en ville, des danses traditionnelles, un défilé de majorettes, du vin nouveau à volonté aux "fontaines" pour l'acquisition d'un petit verre, un animateur pressé de prendre l'apéro, des trdelníks tout droit sortis de Prague... Nous tournons plusieurs fois dans les rues du centre-ville, très joli avec ses maisons à colombages, sa belle place de la mairie, sa rue au canal qui fait le dauphin ; profitons d'une pause sur un banc libre et optons pour la restauration à côté de la mairie. Verre de frites et barquettes de vin ; best piquenique ever.

Panneau à l'entrée d'une zone ouverte où s'alignent des tables indiquant 'Concert & tartes flambées'

Puisque notre performance sportive nous a hâtées vers l'arrivée nous prenons un train plus tôt que prévu pour rentrer à Strasbourg et rédiger nos conclusions : c'était une chouette balade et une belle fête, mais 1) pas la peine de prendre le train de 8h un dimanche faut pas déconner 2) il faudrait tester les randos avec une distance et un dénivelé plus proches de ceux que nous devrons affronter en Nouvelle-Zélande. Et partir avec plus d'eau (au cas où il y a des feux à éteindre) et d'équipement, de type doudoune (on a franchement grelotté au tout début). Ce qui implique, par exemple, à tout hasard, je dis ça comme ça, un sac à dos chacune !!