Queenstown, capitale de l'aventure !
C'est le surnom de la ville où tout le monde vient faire du saut à l'élastique, du rafting, du VTT, du parapente, etc. Pour nous ce sera un peu plus soft mais non moins sensationnel !
Lever qui pique à 5h45 et on saute dans un bus qui nous dépose à l'aéroport à 7h tapantes. Nos bagages enregistrés, on prend un petit-déjeuner réconfortant (ici le pain au chocolat s'appelle le "chocolate danish", on ne sait pas ce que les Danois viennent faire dans cette affaire) et on finit de télécharger les photos dans l'article d'hier. 8h20, c'est déjà l'heure d'embarquer pour notre petit vol pour Queenstown.
Backpackeuse pas très réveillée mais très enthousiaste devant son jet pas privé
Malheureusement nous ne sommes pas du côté hublot mais on a quand même un petit aperçu du paysage en arrivant ; c'est magnifique - comme d'habitude - cette succession de montagnes, de lacs...
La rue devant le motel est en travaux, on fait donc un détour de 10 minutes pour finalement apprendre que le trottoir était disponible, pff... Au moins la chambre a l'air très confortable !
Une réorganisation des sacs plus tard et c'est parti pour l'aventure ! Au programme, un parc d'oiseaux avec la promesse de voir des kiwis (!) et un tour sur le téléphérique, une des attractions principales de la ville pour prendre de la hauteur !
Stylé !
Ville de montagne oblige, les rues de Queenstown sont penchues (on n'a pas réussi à se mettre d'accord entre pentues et penchées, peut-être à cause du pinot gris qu'il fallait bien goûter !). On commence par la réserve ornithologique, un petit parc aménagé tout près du centre-ville. L'attraction principale est bien sûr le "kiwi encounter", des séances à heures fixes avec commentaires. En attendant, on commence par découvrir le Tuatara, seul non-oiseau du parc (un petit reptile très ancien qui, comme le Pr Trelawney, possède le Troisième Oeil !). Le chemin nous amène ensuite à une maisonnette hébergeant... un kiwi ! Comme ce petit animal est nocturne, l'intérieur est plongé dans le noir pour simuler la nuit. Il nous faut donc quelques instants pour que nos yeux s'adaptent à la très faible luminosité. Les minutes se succèdent sans que rien ne bouge, on désespère de voir l'animal mais on persévère et on scrute. Soudain, un mouvement au fond ! Une masse sombre se déplace, on ne sait pas si c'est l'animal lui-même ou son ombre mais on voit bien quelque chose ! À force de patience, on a la chance de le voir s'approcher de près, très près ! Un coup le bec planté dans le sol, un coup le nez en l'air, le kiwi cherche sa nourriture et s'oriente grâce à son sens le plus développé, l'odorat. C'est rigolo de le voir courir de-ci de-là sur ses deux pattes solides et nos chuchotements extatiques ne le font pas fuir. Une demie-heure plus tard, on décide quand même de quitter les lieux...
On continue avec les rapaces (kārearea) et chouettes (ruru) - Julie n'a même pas fermé les yeux ! - et on arrive au kea, animal considéré comme le plus intelligent (ce qui le rend capable de fourberie !). On poursuit en allant voir son cousin le kākā, dont on peut observer un couple s'acharner sur des boîtes en carton.
Oui je crois qu'on dérange le kārearea
Le kea fait son yoga
Puis c'est la fameuse "rencontre avec les kiwis". Bon, nous on en a déjà vu un mais on ne dit pas non pour recommencer. De nouveau, il faut s'habituer à l'obscurité mais très vite on repère un kiwi, deux, trois, et bingo quatre à la suite ! Chacun a son petit enclos et trottine à la recherche de nourriture. Ceux-là sont quand même beaucoup plus faciles à observer car on leur dépose de la nourriture avant les rencontres (et de préférence juste devant les vitres où nous sommes agglutinés). On est surprises par leur taille (même si on en avait vu un empaillé au Te Papa) et par leur vivacité. Et c'est incroyable de se retrouver quasiment nez à bec ! Une soignante nous explique un peu leur mode de vie, qu'il s'agit de jeunes kiwis bruns qu'ils aident à grandir avant de les relâcher dans la nature. Car le jeune kiwi ne peut pas vraiment compter sur ses parents : comme il est censé avoir tout ce qu'il faut pour être autonome dès sa naissance, ces derniers le jettent dehors assez rapidement !
Et on va encore dire que c'est le facteur qui a abîmé le colis ! (Oui on vous met une photo du kākā à la place du kiwi car il n'était pas possible d'en faire)
Là encore, il faut bien quitter cet endroit merveilleux (sans emphase aucune) et continuer la visite car le "conservation show" va bientôt commencer. La même soignante nous présente tour à tour une jeune tuatara de 20 ans (qui nous survivra tous !), puis des perroquets australiens pour sensibiliser au devenir des animaux domestiques, puis un kiwi... empaillé, puis son ennemi principal l'opossum (qui est tout de même bien mignon !), et enfin le kererū, un gros pigeon capable d'engloutir d'énormes fruits (l'équivalent d'un melon pour nous !) ce qui en fait un animal indispensable pour l'écosystème local car il est le seul à pouvoir gober et digérer des fruits et graines aussi gros.
La jeune et jolie Tuatara
Dur dur d'être toujours le méchant de l'histoire
Après le show, on finit le circuit en passant voir ces animaux et d'autres, avec en stars principales le tūī et le weka qui a déjà croisé plusieurs fois notre route.
Difficile de prendre le tūī en photo car il réalisait une petite danse sur sa branche, quel artiste !
Notre copain des chemins, le weka
L'après-midi avançant, nous décidons de prendre de la hauteur en empruntant le fameux téléphérique de Queenstown - le plus pentu de l'hémisphère sud (Marie soigne son vertige par le mal). Ça en vaut la peine car la vue sur la ville, le lac Wakatipu et les montagnes environnantes est magnifique. Arrivées en haut, un petit encas s'impose avant de faire le tour du viewing deck pour prendre des photos.
On voit bien la raideur de la pente et la hauteur des pins qui font une haie d'honneur
Marie inspirée par ce défi
Une fois l'estomac et les yeux contentés, on s'interroge sur la suite : faire une boucle dans la montagne ? Le plan indique 30 minute mais internet 50 et un bon dénivelé. Descendre en ville ? On avait noté qu'il fallait aller aux jardins botaniques ! Va pour la redescente.
Vue de Queenstown, les deux presqu'îles vertes sont le jardin botanique (la plus proche) et le golf
Marie passe l'épreuve avec brio malgré deux voisins de nacelle peu coopératifs. Et nous voilà sur le plancher des moutons. On traverse le centre-ville de Queenstown et on arrive sur les rivages du lac, animé de cornemuse, glaces, cafés, bateau à vapeur et restos. La vie bat son plein et on trouve à la ville un petit air de Miami, le soleil et le pas décontracté doivent aider.
Le bateau à vapeur qui rentre au port
Nous marchons dans le jardin le long du lac où nous trouvons un premier spot pour regarder les rafteurs rentrer d'expédition en grande pompe aquatique et pour constater l'absence de grèbes à crête pourtant annoncées sur un panneau à l'entrée (ce n'est pas faute d'observer aux jumelles tous les canards qui passent). Nous écrivons des cartes postales jusqu'à être chassées par le soleil. Nous allons trouver un autre spot à la pointe du jardin, sur un rocher à l'abri des pins.
Voilà, que dire... c'est beau quoi
L'heure a tourné sans qu'on s'en aperçoive ! On continue de le tour du parc en suivant le lac. Mais quelle est la température de l'eau ? On descend sur la bordure de cailloux en écrasant quantité de pommes de pin au passage. Oh ! Mais... peu importe l'eau si elle nous donne la chance d'observer des grèbes punk ! Il n'en existe qu'un tirage limité à quelques centaines d'exemplaires, il faut le savoir. Nous les photographions à outrance (mais pas avec le téléphone, déso), elles se font même des bisous, on est peut-être de trop. Dans le doute nous prenons la tangente.
Des courses et un dépôt de cartes postales plus tard et nous voilà de retour à l'hôtel déguster un verre de vin et nos salades de quinoa (authentique). Bon il faut aussi rédiger ce billet de blog (que l'on doit faire deux fois pour cause de bug, grr) et préparer un peu l'expédition de demain ! Encore une grasse mat' en perspective 😁
On est toutes choses d'être si près de la fin du séjour. Mais depuis que nous avons vu ce héron blanc, la chance nous sourit alors on la salue en retour et nous sommes sûres que son aura rebondit de proche en proche 😊
Bonne journée !