Du Nord au Sud
Encore un réveil qui pique, des sacs à reconfigurer, et nous voilà à descendre de nouveau Willis Lane, cette fois vers le port de Wellington. Bye bye North Island, nous partons à la découverte de l'île du Sud !
Notre bolide, le Connemara
Le soleil se lève au-dessus des collines de la ville lorsque nous nous enregistrons pour le ferry qui nous fera traverser le détroit de Cook. Après une petite heure d'attente, nous voici à bord à prendre le petit déjeuner avant de sortir faire quelques photos. Quel vent !
Wellington qui rapetisse au loin
La traversée se déroule sans houle. Très vite les montagnes de l'île du Sud se dessinent à l'horizon, grandissent et se précisent à mesure que l'on approche le Marlborough Sound, où l'élévation du niveau de la mer après la dernière période glaciaire a créé un labyrinthe d'îles, de presqu'îles et de criques. D'après la légende maorie, c'est là que l'explorateur polynésien Kupe aurait, en poursuivant une pieuvre géante, découvert la Nouvelle-Zélande.
Les côtes découpées recouvertes de forêts nous font comme une haie d'honneur tandis que le ferry se fraye un chemin dans le Tory Channel et dans le Queen Charlotte Sound pour atteindre Picton à l'heure.
Un mail boat, c'est autre chose que la bicyclette de la Poste !
Arrivée à Picton
Un peu stressées (euphémisme !) par le fait d'avoir dû enregistrer nos sacs à dos - ce qui implique d'aller jusqu'au terminal en navette, les récupérer puis reprendre la navette pour rejoindre l'i-site en centre-ville - nous nous en sortons finalement plutôt bien en arrivant à l'arrêt de bus avec une heure d'avance. Le temps de grignoter encore un peu, se tartiner de crème solaire et faire du shopping touristique !
13h, en route pour Nelson ! Nous longeons un endroit plein d'arbres morts, le chauffeur nous explique qu'il s'agit de recréer un marais qui existait avant et que les générations précédentes avaient essayé de combler en faisant des plantations d'arbres (ne comprenant pas l'intérêt des zones humides). Les saules morts que l'on voit vont à terme complètement disparaître en nourrissant le marais.
Bon appétit !
Il nous parle aussi des plantations de pins qui empêchent la flore locale de se développer et qui ont créé de gros dégâts sur l'environnement lors du dernier passage d'un cyclone.
À l'approche de Blenheim, ce sont maintenant des hectares de vignes sur plaine qui composent le paysage de part et d'autre de la route, le célèbre vignoble de Marlborough dont le sauvignon blanc, majoritaire, est paraît-il excellent.
Un peu plus tard, nous passons par Havelock, capitale de la moule verte, endémique de Nouvelle Zélande (rappelez-vous, on en avait vu dans le supermarché de Tūrangi !). Beaucoup de commerces sont décorées de moules vertes géantes avec des yeux, du meilleur goût.
Après encore quelques hautes collines de pins que le bus a du mal à grimper, nous arrivons à Nelson par le port à marée basse où pataugent bon nombre de grues et autres oiseaux.
Notre motel est heureusement situé à quelques minutes à pied de l'arrêt de bus, non loin du centre-ville. Après notre check-in, on en profite donc pour visiter un peu (le musée régional où on nous fait entrer gratuitement car il ferme 30 minutes plus tard, la cathédrale anglicane Christ Curch perchée sur une hauteur où des rangées de sapins de Noël richement décorés jurent avec les très beaux vitraux).
On fait quelques courses pour nos pique-nique des deux prochains jours et on décide d'aller goûter ce fameux sauvignon blanc au resto. Marie teste un vin d'un domaine maori (Kono wine), plutôt pas mal ! Il ne reste plus qu'à préparer nos sacs et le pique-nique et à dormir (peut-être après quelques Qwixx quand même !)
Demain, randonnée dans l'Abel Tasman National Park avec une belle météo, une journée de rêve en perspective ! 🤩