De verre et d'acier

De verre et d'acier

  • par Marie le 17 février 2025

La journée commence... pas très tôt. Mais après tout, on est dimanche !

Nous arrivons vers 11h à la porte de Brandebourg. Nous l'admirons cette fois-ci en plein jour. Il y a encore des préparatifs pour des manifestations politiques. Les élections approchent !


On nous observe !

Nous nous résignons à ne pas déambuler parmi les stèles du mémorial de l'holocauste car les allées sont verglacées. Nous anticipons donc notre visite de la coupole du Reichstag. Encore une fois on fait peu de cas de notre avance tandis que nous présentons en bloc notre "groupe de deux personnes" ainsi qu'exigé par le mail confirmant la réservation. Nos identités déclinées et nos sac rayon-ixés nous sommes guidées dans un ascenseur gigantesque qui nous emmène à toute vitesse sur le toit terrasse.

De loin la coupole est déjà impressionnante mais de près elle est... ouverte à tous les vents ! Il commence à neiger quand nous commençons l'ascension d'une des deux rampes hélicoïdales, équipées d'un aduioguide qui détecte où nous sommes, bien pratique !


Coucou !

Nous repérons divers bâtiments et axes, tentons de localiser les différentes ambassades mais les édifices les plus lointains tombent dans le brouillard. En été ça doit être autre chose ! Vu d'en haut le Tiergarten version hiver tire un peu la tronche. Malgré tout, au sommet de la coupole de la neige tombe, c'est assez poétique.

Nous redescendons dans le froid qui sévit sous une neige de plus en plus dense et jouons les touristes dans quelques boutiques de l'avenue Unter den Linden (les Champs Elysées locaux). Parmi nos achats : un bonnet pour Julie !

Après une pause soupe bienvenue nous nous rendons à la BnA pour y retrouver la fameuse exposition que l'on cherchait hier. Dans un écrin d'obscurité de nombreux documents sont mis en avant : des bibles bien sûr mais aussi beaucoup de partitions et des planches illustrées en couleur. Est également expliquée l'histoire de la constitution des collections et leur éclatement jusqu'à la réunification.


Un ouvrage sur les feux d'artifices : attention c'est hot !

Encore plus hot : une lettre de Clara Schumann à Johannes Brahms

Vers le fond un sondage post-it a lieu : faut-il numériser des oeuvres issues du colonialisme en les mettant en contexte ou est-ce leur faire trop de publicité ?

Nous continuons notre balade culturelle vers un aspect plus scientifique : direction le musée de la médecine dans l'hôpital appelé Charité. Le vent a soufflé les nuages et le ciel bleu renvoie sur les murs de brique une lumière chaude.


Un des bâtiments de l'ancien hôpital de la Charité (Julie se sentait chez elle dans toutes ces briques rouges)

Il y a étonnamment beaucoup de monde dans ce petit musée néanmoins bien construit même si certains aspects sont peu agréables à lire (la médecine sous le nazisme, les opérations sans anesthésie 😖). Au dernier étage une salle fait correspondre objets, pathologie et histoire particulière. C'est touchant !

Un petit bout de Mur à l'extérieur du musée 

La nuit tombe quand nous sortons et fait jouer des paysages urbains et des lumières sur les bâtiments vitrés près de la gare. Ces reflets rappellent à Marie le doux souvenir de Chicago. Nous sommes refoulées alors que nous voulons prendre le métro, la police est là, on se sait pas pourquoi. Du coup on se rend à pied à la Potsdamer Platz pour y trouver un endroit au chaud et où manger en attendant de nous rendre à la Philharmonie. On n'a presque plus besoin de sortir le téléphone pour se repérer ! On se sent de vraies berlinoises, y compris dans le fait de dîner à 18h.

Jolies couleurs à la tombée de la nuit 


Architecture moderne sur fond de pépiements 

A la philharmonie point de plan Vigipirate, on peut rapidement s'installer pour écouter des oeuvres plutôt contemporaines. Fabien nous fait remarquer que ce n'est pas l'orchestre philharmonique qui joue ce soir mais l'orchestre symphonique allemand ! Il n'empêche qu'il nous emporte avec brio dans des musiques qu'on n'avait encore jamais entendues. C'est surprenant et pas désagréable (ceci n'est pas rédigé par des mélomanes du dimanche c'est moi qui vous le dit) ! On s'étonne de ne reconnaître aucun air du Sacre du printemps qu'on jurerait pourtant avoir déjà écouté. Ou était-ce l'Oiseau de feu ?