Comme un air de déjà-plu

Comme un air de déjà-plu

En ce caniculaire weekend de la mi-juin nous voilà parties nous rafraichir à Dublin, sous le prétexte bien pratique d'une conférence à laquelle Julie doit assister lundi-mardi. En voici le bref récit !

Un long aller séparé et nous voici de nouveau réunies à l'aéroport d'où nous sommes chaleureusement acheminées en centre-ville par Johanna, la conductrice d'un bus Air Coach. Nous prenons nos repères et descendons pour regagner notre hôtel en traversant des quartiers chics, enthousiasmées par les températures clémentes et le ciel clair. Dire que l'on n'a pas pris nos lunettes de soleil ! Pour ce soir nous optons pour un pub (Marie précise que pub est le diminutif de public house, un nouveau monde s'ouvre) pas loin de notre hébergement où nous savourons nos premières Guinness accompagnées de quelques frites. C'est qu'il nous faut des forces pour la journée de demain !

Nous terminons par un petit tour du quartier, on voulait faire la balade au bord du canal mais c'est fermé à cause de travaux. Tant pis ! En rentrant nous tombons sur un tournage dans notre rue mais impossible de savoir de quoi il s'agit.

Dans la nuit, des averses nous réveillent, au matin, elles nous accompagnent avec vigueur jusqu'à la National Gallery où nous faisons une halte bienvenue et, soulignons-le, gratuite. Nous nous offusquons de la signalétique incompréhensible mais prenons quand même le temps d'admirer les oeuvres de la 2e moitié du XXe siècle exposées à l'étage. Plusieurs retiennent notre attention mais de petits appareils photos barrés nous dissuadent d'en ramener une piètre copie numérique.

Un petit-déjeuner au café du musée plus tard et nous voilà reparties à l'assaut d'autres galeries que l'on a fini par trouver (les casiers aussi). Nous passons par des salles d'oeuvres d'artistes irlandais de différentes époques.

Celle-là nous parle particulièrement 

On ne voit pas l'heure passer et on se hâte de ressortir pour gagner le Trinity College, sous la pluie qui ne s'est pas arrêtée. La Book of Kells experience nous attend ! Nous et 50 000 autres visiteur.euses... Des galères de parapluie et de wifi plus tard et nous pouvons enfin commencer la visite, dans une salle bondée aux panneaux nombreux. L'audioguide nous apprend un peu l'histoire du Book of Kells et de ses voyages intrépides, les raisons de sa préciosité, les choix iconographiques, la significations des symboles, les pigments et le support utilisés, le contexte historique aussi avec des informations sur le système d'écriture celtique ogham (prononcer 'omm') sur pierre... Bref de quoi satisfaire notre curiosité.

La montée en tension est telle que nous trépignons en entrant dans la salle plongée dans l'obscurité où nous attend le trésor national. La page de gauche (elles sont tournées toutes les huit semaines environ) correspond à celle qui était décrite dans la salle précédente, avec les 4 évangélistes symbolisés. Sur celle de droite l'encre s'est beaucoup étalée. C'est un peu déceptif. Mais bon, nous poursuivons la visite !

Nous arrivons dans la Long Room qui a été vidée de quantité de livres car une vaste opération de dépoussiérage et catalogage est en cours.

Malgré tout, la perspective boisée qu'elle offre, garnie de têtes, ponchos et appareils photos de tout styles, est impressionnante. La hauteur également et tout au fond, un globe géant où la surface en rotation de la Terre est projetée. En vitrine sont présentés divers documents dont l'importance est détaillée dans des vidéos.

Un extrait du Book of Leinster, écrit en gaélique 

Nous avons également l'occasion de regarder la harpe Brian Boru emblème du pays avant de descendre rejoindre l'"experience". Il s'agit d'un gros bâtiment rouge abritant nombre de vidéos et différentes animations plus ou moins bien faites et plus ou moins déroutantes. Nous ressortons avec l'impression d'être sorties d'un manège. Mais au moins, il ne pleut (presque) plus !

Sur la route pour le General Post Office qui est notre visite suivante, nous faisons une halte pour manger. Mais en sortant, la pluie nous a retrouvées ! En parcourant la distance qui nous sépare du musée nous constatons l'absence de totale imperméabilité de nos parapluies, du blouson de Julie et remarquons un peu trop tard que la housse du sac à dos forme un filet d'eau arrosant copieusement le jean de Julie. C'est donc avec soulagement que nous nous jetons dans le musée.

Là encore, nous récupérons l'audioguide et tentons de nous concentrer sur l'objet du musée : principalement restituer le contexte et les événements de Pâques 1916 où les républicains irlandais ont tenté de s'affranchir de la couronne britannique. Le musée est riche en explications, en objets, photos, vidéos et commence très justement par expliquer la terminologie pour identifier les différents protagonistes.

Lessivées, nous rentrons à l'hôtel nous reposer un peu avant de repartir chercher un endroit sympa pour le soir. Sur le trajet, on photographie quand même quelques portes colorées qui sont un des charmes de Dublin.

La peinture n'est sans doute pas d'époque 

Nous nous rendons au O'Donoghues mentionné par plusieurs de nos cinq (!) guides pour une petite pinte en attendant la live music tant promise, dont nous aurons un bref aperçu juste avant de repartir. Les musiciens étaient installés autour d'une table dans la cour où la pluie avait poussé le public à l'abri des toits. Pas l'endroit le plus relax ! Pas non plus vraiment de nourriture, nous retournons donc à notre bar de la veille ma foi bien honnête (qui accueille aussi un groupe de musique, ils le font tous !). Let's call it a day!