Monaco par monts et par co(pains)

Monaco par monts et par co(pains)

  • par Marie le 6 mai 2024

Nous avons gardé le meilleur pour la fin : visite de la principauté accompagnées par les meilleurs guides possibles... des archivistes locaux !

À peine l'immeuble quitté, nous traversons déjà la frontière pour aller attendre le bus de l'autre côté de la rue. C'est un étonnement permanent dans cette ville où, d'un trottoir à l'autre, on change de pays - certains bâtiments étant même parfois à cheval !

Après de longues tractations la veille sur comment visiter une bonne partie de la ville en une journée - et la liste des must see de Michaël était conséquente ! - nous commençons donc par Monte-Carlo. On y accède en bus en passant par des morceaux de circuit du Grand Prix de Monaco, notamment la fameuse montée d'Ostende (on imagine que la sensation doit être différente à 160km/h...). La course se déroulant dans quelques jours, la ville est totalement transformée : des gradins partout où il est possible d'en mettre, des grillages et des barrières sur tout le circuit, etc.

El famoso Casino (on remarque la météo pas du tout traditionnelle, elle)

Après avoir admiré l'hôtel Hermitage sur le chemin, il est presque 10h quand nous descendons près du Casino. Les boutiques de luxe se succèdent et les voitures aux marques fleurant bon leurs millions ne sont pas en reste. Pas de doute, on est bien à Monte-Carlo !

Welcome!

À dix heures passées, nous pouvons enfin pénétrer dans le Casino, magnifique bâtiment construit par Charles Garnier où se situe également l'opéra de Monte-Carlo. Petite incertitude la veille en voyant que même pour le visiter, une "tenue correcte" semble exigée. Nous avons donc revêtu nos plus beaux atours (c'est-à-dire une chemise) et, malgré nos tennis, passage nous a été accordé, ouf. Le prix du ticket de la visite peut s'accompagner d'une possibilité de revenir le soir pour jouer mais nous déclinons sagement. Nos hôtes, en tant que fonctionnaires de la principauté, n'ont d'ailleurs pas le droit de jouer au casino !

L'audioguide est bien fait et nous déambulons dans les salles richement décorées. L'ambiance feutrée des moquettes et des beaux meubles en noyer est un peu mise à mal par les machines à sous assez kitsch. On gardera en mémoire les petites filles aux costumes alsaciens d'une toile de l'atrium, les millions de francs or perdus par les cocottes de la Belle Époque et la belle salle Médecin que l'on peut voir dans James Bond.

Julie et Michaël - subtilement anonymisé - dans l'entrée du Casino (avec les petites Alsaciennes sur le tableau au fond)

Jolie verrière de la salle Touzet

Marie faisant semblant de s'intéresser au décor alors qu'elle brûle de tester la machine à sous derrière elle

La célèbre salle Médecin où a été tourné un James Bond et beaucoup d'autres films

Pas mal quand même !

Ensuite, direction le jardin japonais en descendant par les terrasses du casino et la promenade Fairmont. On aperçoit le nouveau terre-plein de six hectares en train d'être construit, qui arborera de grands immeubles (tant pis pour les autres derrière qui perdent leur "vue mer" !) et une grande piscine d'eau de mer. On descend par le fameux virage du Portier (vroum !) et jusque sur l'avenue Grace Kelly. Le jardin japonais est très mignon, quoiqu'un peu croqué par les travaux du terre-plein adjacent. 

Vue sur le Rocher et les gros bateaux (au premier plan, l'énorme Yacht Club)

Une très grande œuvre de Vasarely devant les balcons de l'hôtel Fairmont

Le nouveau terre-plein en construction

Virage du Portier (mais sans les Formule 1)

Julie se ressourçant au jardin japonais après cet étalage de bling-bling

On poursuit un peu plus loin pour jeter un œil à la fameuse plage du Larvotto (la plus célèbre de Monaco) en passant par la villa Sauber, dernière villa méditerranéenne avec jardin de Monaco. On remonte ensuite vers Monte-Carlo et les jardins du Casino (un peu gâchés par les tribunes qui y sont installées) pour rejoindre Beausoleil, une autre commune française limitrophe de Monaco. Un petit arrêt déjeuner plus tard, dans un bon restaurant indien dont d'aucuns garderont des traces indélébiles (pas uniquement dans leur mémoire...), nous quittons Audrey qui a à faire ailleurs et partons à la conquête du Rocher.

Détail de la villa Sauber avec la tour Odéon dans le fond (en bleu), la plus haute de Monaco

Encore une rue frontière avec un trottoir ensoleillé français (Beausoleil) et un trottoir rouge monégasque Ça grimpe ! A Beausoleil on emprunte des escalators, à Monaco ce sont plutôt des ascenseurs que l'on trouve partout

Clairement, ce ne sont pas les prix de Strasbourg...

Finalement, le prince ici c'est plutôt le scooter !

Nous descendons de Monte-Carlo pour longer le port où se pressent bateaux et yachts. Là encore, tout est prêt pour le Grand Prix dont nous foulons le circuit d'un bon pas, un peu pressés par la pluie qui s'est mise à tomber depuis la fin du déjeuner. On passe devant le décroché de la piscine - seule modification du tracé du Grand Prix depuis 1929, nous explique notre guide - et le virage de la Rascasse (du nom du club installé dans le fameux virage) et nous voilà au pied du Rocher !

Les deux bateaux de l'unique pêcheur monégasque !

À Monaco, les piétons sont priés d'adopter une démarche assez fière pour se promener

Tribune VIP du Grand Prix

Nous décidons de l'aborder par la pointe est et le fort Saint Antoine - mais via l'ascenseur et non les escaliers à flanc de falaise parce qu'il faut bien garder ses forces pour la suite ! Arrivés en haut, c'est d'abord la prison de Monaco qui nous accueille ! Puis Michaël nous guide vers toutes les curiosités du Rocher (à force de l'arpenter dans tous les sens pour le travail, il le connaît par cœur). Nous découvrons donc la minuscule plage des pêcheurs, la seule plage naturelle de Monaco, la façade mer du Musée océanographique qui, telle le palais de Poséidon, nous impressionne beaucoup, ou encore le skatepark du Rocher où l'on trouve les seuls graffitis de Monaco ^^

La prison de Monaco, pas très fréquentée paraît-il

Petite plage des pêcheurs

Façade du musée océanographique

Après l'achat de nos billets pour le musée océanographique (que nous gardons pour la fin), direction le palais en passant par tous les lieux officiels de la principauté : l'hôtel du gouvernement (lieu de travail d'Audrey et Michaël), la mairie, la caserne des carabiniers, etc. Les petites ruelles aux maisons colorées s'ouvrent soudain sur une immense place où se dresse le château dont la façade non uniforme nous intrigue. 

Coucou !

Le palais avec, il faut bien l'avouer, un petit côté "carton pâte" à droite

La visite, qui dure une petite heure grâce à un audio-guide très efficace, nous fait découvrir un travail de restauration très réussi qui a mis au jour ces dernières années de magnifiques fresques Renaissance dans la galerie qui entoure la cour ainsi que sur les plafonds et murs des pièces intérieures. On admire l'escalier monumental de marbre, les tableaux de bon goût à quelques exceptions près, la bibliothèque et la chapelle. 

Les fresques Renaissance qui figurent notamment l'histoire d'Hercule

Cour intérieure avec vue sur l'extérieure de la chapelle et de la bibliothèque

Un tableau de bon goût (♥ Elisabeth Vigée Le Brun)

Un tableau de moins bon goût (cliquez pour la version intégrale !)

De retour sur la grande place, nous jetons un œil sur le quartier de Fontvieille qui s'étend de l'autre côté du Rocher (près duquel vivent nos hôtes dont nous voyons l'immeuble !) et nous redescendons vers le musée en passant par la cathédrale et les jardins Saint-Martin à flanc de rocher avec vue sur mer - lieu de déjeuner plutôt agréable d'Audrey et Michaël en semaine !

Vue sur Fontvieille (re-coucou Audrey et Michaël !)

Une touriste sur le Rocher

Une autre dans les jardins Saint-Martin

Au musée, nous commençons par monter sur le toit pour nous désaltérer, admirer la vue et dire bonjour aux tortues (le musée récupère régulièrement celles qui sont abandonnées avant de les relâcher). Puis nous descendons à l'aquarium nous ébahir devant les requins (dont Le Gros, placide, qui finit tout de même par daigner faire quelques tours de bassin), la natation synchronisée des méduses, les murènes, crustacés étranges (dont l'horrible cigale des mers), hippocampes et autres bestiaux. Palme pour les axolotls, poissons tuyaux et le poulpe deviné dans sa cachette. 

Salle de conférence du musée pas trop mal décorée (avec les armoiries princières au fond)

Habitants du grand aquarium

Des axolotls ♥

Nous avons ensuite à peine le temps de visiter l'étage où se déploie l'histoire des expéditions du prince Albert Ier dont Michaël nous narre rapidement les aventures. Ça donne envie de découvrir tout cela d'un peu plus près !

La fermeture du musée nous ramène à l'extérieur où nous reprenons le chemin de la cathédrale pour jeter un œil au palais de justice, aux restes de la précédente église Saint Nicolas et au chevet de la cathédrale actuelle. De retour sur le parvis du palais, nous redescendons par la rampe pour rejoindre la roseraie créée en hommage à la princesse Grace. 

Rue du Rocher où habite notamment une princesse (nous on sait !)

Dernier regard sur Monaco

Dernier regard sur le Rocher, depuis Fontvieille

Un joli rosier grimpant

Un dernier repas où Audrey et Michaël nous régalent de spécialités locales (beignets de blettes, pissaladière, barbajuan - sorte de ravioli frit fourré au riz et aux blettes - et gâteaux à l'anis), et c'est déjà la fin de notre séjour monégasque. Nous continuerons les vacances avec d'autres amis à Enghien-les-bains. Oui, vous avez deviné, nous ne résistons pas aux casinos !

On vous laisse avec la rose Princesse Grace, ou bien Charles Trenet, ou était-ce Ibiza ?!