Antibes sous surveillance
Comme il fait beau aujourd'hui, on part direction Antibes en commençant par une promenade le long du sentier des douaniers jusqu'à la gare de Cap d'Ail. Audrey et Michaël nous expliquent tous les spots de baignade et les différentes formes géologiques que l'on peut voir sur la route : tel cap, telle baie. Puis nous reprenons le train ! On apprécie de retrouver les mêmes paysages que la veille, un peu moins la difficulté pour trouver une place assise. On entend parler 150 langues, c'est une ligne touristique.
Villa perchée sur le sentier des douaniers
Une fois arrivées à la gare d'Antibes, nous descendons jusqu'à la marina où des yachts de toute taille et de tout prix (à partir de plusieurs millions s'entend) rivalisent d'étincelance et nous longeons l'enceinte fortifiée de la vieille ville. Au loin on peut voir de la neige au sommet des montagnes ! Au bout se trouve une sculpture : une forme humaine creuse, dessinée par des lettres majuscules, peut être du Arial, les bras passés autour d'une suggestion de genoux. J'ai trouvé ça très chouette !
Un exemple de "pointus", les bateaux traditionnels niçois
Nomade, de Jaume Plensa
Après ça nous nous promenons dans la vieille ville en passant par le marché où il n'y a plus beaucoup de légumes mais des épices et des herbes de Provence à n'en plus finir et trouvons finalement un resto où déjeuner.
Le ventre bien rempli, une promenade dans les jolies rues décorées de plantes, une session de crème solaire et une visite de la cathédrale plus tard (colorée à l'extérieur, portrait de "François de Nice" (le new François d'Assise) placardé sur les espaces d'affichage), nous nous assurons auprès d'Audrey qu'elle se sent d'attaque pour une promenade autour du cap d'Antibes car elle a mal au dos depuis la veille (dur dur d'avoir bientôt 35 ans !) et que l'option Musée Picasso est disqualifiée (trop de monde). Le cachet a l'air d'avoir fait effet donc c'est parti ! On va attendre le bus qui nous approcher du point de départ.
Autant les trains sont ponctuels, autant les bus sont une autre histoire mais armées de patience, toute victoire finit par advenir. Une vieille dame experte du bus et opportunément assise à l'avant nous fait nous tasser après que deux jeunes sont montées à l'arrière parce que, selon son hypothèse, il y avait trop de monde à l'avant du bus (ie nous car on n'a pas envie de se coller aux gens quand il reste de la place pour se répartir). Cette même cheffe d'orchestre fait sortir tout le monde du bus quand on arrive au terminus, et gare si tu ne vas pas assez vite ! Bon bon bon. On n'est pas fâchées de la quitter.
Ah, enfin la mer ! Ça nous manquait !
Le début du sentier côtier est très fréquenté ce qui n'est pas très agréable, on se sent poussé par les gens derrière et ralentis par les personnes devant sans compter que l'étroitesse rend les croisements difficiles. Ceci étant, le terrain est très bien aménagé et les paysages sont superbes. Les villas que nous longeons déploient un panel sécuritaire invraisemblable. Barbelés, caméras, détecteurs de mouvements... On n'en a jamais vu autant ! Entre ça, le monde et les avions qui n'arrêtent pas d'atterrir à Nice (3e aéroport le plus fréquenté de France nous dit Michaël), ce n'est pas forcément facile de se concentrer sur l'essentiel : des rochers, de la mer azur qui tape parfois bruyamment contre les rochers, des plantes grasses et des arbres aux feuilles persistantes, des fleurs jaunes (joliment appelées Barbe de Jupiter !) et des chaînes de montagne au loin. C'est peu dire que c'est beau ! On n'est pas sûres d'avoir reconnu la lavande de mer mais pas grave.
Touristes ravies
Le chemin emprunté, qui zigzague sur une mince bande de roche entre les villas et la mer
Nous finissons la boucle en douceur, en longeant une propriété de taille démentielle - elle doit au moins abriter un président de quelque chose - toujours bardée de vidéosurveillance. En attendant le bus retour (une très longue attente) nous nous offrons une petite glace au Casino du coin. Le retour se fait sans encombre. Michaël a prévu une salade et des raviolis aux artichauts pour le diner, on se régale et on va vite se coucher car on se lève tôt le lendemain !
Dernière méditation devant la mer à Cap d'Ail