Abel Tasman Park - jour 2
Here we go again! C'est reparti pour un tour dans le parc national Abel Tasman, cette fois pour arpenter le début de la Coast Track, en descendant d'Anchorage à Marahau.
C'est la section la plus au sud
Les réveils avant 6h sont de plus en plus difficiles (pour Marie du moins) mais on fera une petite grasse matinée demain. Nous voilà de retour dans notre mini-bus qui zigzague dans les rues de Nelson puis de Motueka pour récupérer tout son petit monde.
Notre plaisir matinal est de repérer les échassiers et autres oiseaux dans la baie de Tasman à marée basse en approchant le port de Motueka. On reconnaît les huitriers, peut-être une ou deux échasses d'Australie mais un autre très blanche échappe à l'identification.
Entre Motueka et Marahau on passe par une plantation de houblon (on se demandait hier ce que c'était !) utilisé par les microbrasseries du coin. Quelques virages plus tard et nous voilà de nouveau à l'accueil d'Aqua Taxi qui nous enjoint à monter sur le bateau bleu aujourd'hui piloté par Glenn. Hop !
Comme d'habitude le trajet en bateau nous fait passer par le rocher de la pomme fendue mais cette fois-ci nous avons droit au récit de la légende associée ! Une bagarre entre dieux celui qui règne sur les eaux et celui qui règne sur la terre qui s'arroge la mainmise de ce rocher, tantôt entouré d'eau, à marée haute, tantôt sur le sable, à marée basse. Un coup de colère mal placé coupe la pierre en deux ! On observe également des oiseaux pêcheurs nichant dans les arbres surgissant des rochers.
Ensuite le bateau nous emmène comme hier vers l'île Adèle, nommée d'après la femme de Dumont d'Urville. On peut distinctement voir quelques phoques à fourrure ! Ils sont plus habiles et plus gracieux que nous pour grimper sur les rochers, ça va sans dire. S'ensuivent 5 minutes de route chaotique, les personnes à l'arrière reçoivent même un paquet d'eau quand à l'avant nous sommes plus secouées mais au sec. Le taxi nous dépose à Anchorage où il n'y a pas de ponton, donc débarquement dans l'eau !
Le séchage des pieds et remise en chaussures terminés nous démarrons vives comme l'éclair ! Pour s'arrêter environ 2 mètres après le début du parcours pour des photos, car la vue de la baie est quand même sublime.
Hop-là encore une dure journée en perspective
Notre chemin nous emmène d'abord le long de la plage dans la direction opposée à notre objectif mais il finit par tourner non loin d'un étang peuplé de joncs, un type de végétation qu'on n'avait pas encore croisé dans les parages.
Mais peu après la vraie marche commence ! Il y a beaucoup plus de sections au soleil et sur un sol plus aride (tu me diras l'un va avec l'autre), malgré l'heure matinale nous luttons dans les montées que le tracé ne peut s'empêcher de nous faire emprunter.
Veuillez noter les différences de bleu, entre l'étang et la mer.
Autour de midi nous tombons sur l'accès à une plage. Nous décidons que ce sera notre spot baignade et pique-nique ! Nous descendons quantité de marches du genre escalier de Cirith Ungol et arrivons sur une plage seulement peuplée de six humains et de deux huitriers variables, vous savez, ces oiseaux noirs à bec orange foncé qu'on avait déjà observés avec amusement à Waiheke. Je les mentionne parce que le couple nous a refusé un coin d'ombre que nous convoitions en nous criant bruyamment dessus et avec insistance (à savoir que le cri de l'huitrier ressemble un peu au 'pouet' d'un canard en plastique). Nous allons donc choisir une autre ombre puisque celle-ci est prise. Marie y est bravement retournée pour un reportage animé qui s'est terminé par ces mots "eh il m'attaque !".
L'huitrier toisant Marie d'un oeil féroce
Les affaires délestées sur le sable, le tube de crème solaire pressé, on se jette à l'eau, à peu près en même temps qu'arrive une bruyante et encombrante armée de kayaks. L'eau est fraîche à l'entrée mais on s'y habitue assez bien. Marie reste un peu dedans, elle est étonnamment peu salée et il faut être motivée pour enchaîner les brasses.
Baignade dans la mer de Tasman
De retour au sec l'antimoustique s'impose, mais pas sûre qu'il soit très efficace contre les sandflies et autres bestioles qui viennent nous sucer le sang sans permission. Le soleil hâte la fin de notre pique-nique (nos traditionnels sandwichs houmous-gouda au cumin (petite pensée pour Elena et Loïc ; d'ailleurs hier soir notre mini-bus était rempli pour moitié de néerlandais qui faisaient connaissance et discutaient avec le chauffeur, visiblement d'origine néerlandaise, improbable !)) mais l'heure aussi ; finalement nous y sommes restées assez longtemps et il nous reste a peu près 3/4 du trajet.
Notre spot de pique-nique
Nous hâtons le pas, cédons à l'appel d'un point de vue, laissons les randonneurs devant nous prendre un peu d'avance pour ne pas marcher à la queue leu leu, nous arrêtons pour des pauses photos et hydratation.
Une randonneuse ravie
Encore un point de vue qui nous a valu 10 minutes de marche supplémentaires
Quand nous retrouvons l'abri de la forêt nous sommes soulagées car il fait vraiment très chaud aujourd'hui. Quelques petits ponts de bois sont traversés, des fougères appréciées pour leur gigantisme et leur effet parasol, quelques oiseaux prennent la pose pour que l'on puisse essayer de trouver de quelle espèce il s'agit, des baies de sable éclatant tranchant sur la mer turquoise font des rebonds sur le parcours qui doucement nous ramène vers Marahau.
Un randonneur (le fameux weka qui vient chiper les affaires sur la plage mais qui ne se laisse pas trop photographier)
Deux petiots qui se chamaillaient
Encore un beau point de vue !
Sur la fin le vent est plus fort et il neige sur nous des pluies de pétales mais aussi des tourbillons de poussière et de sable. La forêt nous abandonne peu à peu à mesure que l'on rejoint la très grande plage de Marahau, maintenant à marée basse. Au travers de la vase surgissent des bouquets d'oyats ou équivalent mais peu d'oiseaux à notre grand dam.
Un beau bouquet de flax (lin de Nouvelle-Zélande)
Le dernier kilomètre
À l'arrivée de la piste (qui est en fait officiellement le début) une arche maorie nous fait repasser dans le monde du macadam. C'était une belle échappée belle ! Nous avons parcouru autour de 15km au total.
Nous avons quand même croisé beaucoup de monde sur la route, et avons été encore une fois dépassées (littéralement) par des personnes faisant la rando sur plusieurs jours, donc avec un paquetage beaucoup plus conséquent. On n'avait pas l'impression de lambiner mais il y en a qui sont très pressés.
Nous on prend le temps des photos, quoi ! (Cliquez dessus pour la voir à l'endroit)
Bref, après avoir un peu cuit sur la route, nous faisons un peu de shopping touristique puis nous attrapons une glace avant que le bus n'arrive pour nous ramener à Nelson.
Anecdote du jour : la casquette de Julie se fait encore chipper par un arbre (c'est la deuxième fois !!) ! Ah et l'anecdote d'hier qu'on a oublié de mentionner : l'écran de l'appareil photo nous a fait des frayeurs à ne pas se rallumer (mais on avait encore le viseur). Après réinitialisation c'est revenu et le problème qu'on avait avec la lumière (photos sur exposées ou sous exposées quasiment systématiquement) semble avoir été résolu.
Voilà voilà, pas sûres de faire la rando de 3-4h à Kaikoura demain soir mais qui sait ? On aura peut-être envie de se dégourdir les jambes haha