
A l'est, rien de nouveau ou presque
Pour notre dernière journée de ce long weekend, nous commençons par un petit détour dans l'ancien quartier tchèque.
Recommandé par le guide vert, il est sans doute plus sympathique en été qu'en hiver. Il ne reste en réalité pas beaucoup de traces historiques (et le musée du coin est fermé le lundi !), le quartier est mignon mais sans plus.
Petite église baroque au fond de la Richardplatz
Direction ensuite Checkpoint Charlie et le musée du Mur, dont Marie garde de bons souvenirs mais que Julie n'a jamais visité. Fondé en 1963 un an après la construction du Mur, on peut dire qu'il est resté dans son jus depuis... Des panneaux rajoutés ces vingt dernières années avoisinent les panneaux d'origine (devenus illisibles pour certains), surchargeant les murs dans une absence totale de muséographie et de cohérence. Une aile a été rajoutée pour parler de toutes les atteintes à la liberté dans le monde jusqu'à nos jours (une salle dédiée à la guerre en Ukraine par exemple), mais ce sont encore des mètres et des mètres de panneaux et quelques objets ou vitrines. Le public ne s'y attarde d'ailleurs pas du tout (pourtant c'est là que sont localisées les toilettes !).
Le fameux checkpoint entre Berlin-ouest et un Mc Do euh et Berlin-est
Nous poursuivons notre visite dans ce dédale en riant nerveusement à l'approche de nouveaux panneaux débordant de toujours plus de texte sur la géopolitique du 20e siècle, dans des salles parfois non chauffées et sans lumière. Les récits d'évasion de Berlin-Est sont intéressants mais cela représente sans doute 15% de tout ce texte, agrémentés de photos ou vitrines très vieillies. On se demande vraiment qui est en charge de tout cela ! En tout cas, les recettes doivent être bonnes, à 18€ le billet d'entrée qui ne comprend ni l'audio guide (+5€) ni le droit de prendre des photos (+5€ aussi) ! Cerise sur le gâteau : on termine la visite dans la boutique, soit à cinquante mètres de l'entrée où Julie avait laissé son sac et son manteau dans un casier. Elle en est quitte pour remonter la rue en pull par -8°C ! Bref, contrairement à tous les guides touristiques on ne recommande plus ce musée qui aurait besoin d'une bonne rénovation !
Le célèbre panneau (on n'a pas pris l'original du musée en photo parce qu'on n'avait pas payé la redevance !)
Devinette : cette photo a-t-elle été prise en février 2005, 2015 ou 2025 ? Et où se cache l'indice ? (parce qu'il y en a un !)
Après une pause déjeuner très locale (tapas !), c'est la Topographie des Terrors qui nous attend. Sous ce nom effrayant c'est un musée et un centre de documentation qui ont été construits à l'emplacement des anciennes administrations centrales du IIIe Reich (Gestapo, service de sécurité de la SS, etc.).
Le musée retrace l'histoire de ces institutions, après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, et de leurs nombreuses victimes. Dans la grande salle il y a beaucoup de monde, dont pas mal de groupes scolaires, mais on arrive à lire pas mal des nombreux panneaux (très bien faits ceux-là).
En sortant, on opte pour un petit remontant. Après un passage à la Poste, nous nous réchauffons avec chocolats chauds et gâteau dans la célèbre chocolaterie Rausch juste derrière la Gendarmenmarkt dont nous pouvons admirer les églises depuis la fenêtre. La nuit tombe et après un petit tour sur la place, nous rentrons à l'hôtel.
Goûtu, ce petit gâteau Mozart !
Gendarmenmarkt avec le Konzerthaus à gauche et l'église française (protestante) au fond (Französischer Dom)